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Le livre bleu de la psychanalyse
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23 mai 2011

Révélation inattendue d'un métier, Stefan ZWEIG (1), morceaux choisis.

PontNS_2_2_7eb45C'est pendant la lecture du dernier livre de Liliane Fainsilber (2) que cette nouvelle de Zweig m'est revenue. Ce qui a déclenché le retour de ce texte, c'est plus précisément la dernière partie du livre de Liliane, « En aparté pour ceux qui le souhaitent: Le démenti de la castration, dans la névrose et la perversion ». Il faut bien le dire, c'est une partie bien difficile, non pas tant du point de vue de la compréhension, mais difficile à croire... Difficile d'accepter cette histoire de version vers le père avec tous les fantasmes que cela accompagne. Et pourtant...

Une manière de témoigner de cette question épineuse est de partager avec le lecteur cette nouvelle de Zweig. Je ne rentrerais pas trop ici dans la théorie, je renvoie volontiers le lecteur à l'ouvrage de Liliane si bien appuyé sur Freud et Lacan.

Il s'agit essentiellement de quelques morceaux choisis pour épingler comment le romancier à su parler (bien avant que Lacan en ait dit quelque chose) de ce que je lis comme un fantasme névrotique d'une version vers le père.

La nouvelle de Zweig donc:

Le narateur retrouvant Paris, vient y faire, par hasard, une rencontre singulière, fascinante, celle d'un pickpocket.

Voilà donc son état d'esprit, disponible, ouvert à la rencontre: « eh bien te voilà, Paris! Bientôt deux ans que nous ne nous sommes pas vus, mon vieil ami, regardons nous bien dans les yeux »

« Ces jours-là, je me sens comme double, et même multiple: les limites de ma propre vie ne me suffisent plus, quelque chose en moi m'incite, me force à me glisser hors de ma peau comme une chrysalide hors de son cocon. Chaque pore se dilate, chaque nerf devient un petit harpon brûlant, mon oeil et mon oreille acquièrent une sensibilité féroce, une lucidité presque inquiétante aiguise ma rétine et mon tympan. Ces jours là, un courant électrique me relie à toutes les choses de la terre, et une curiosité presque maladive oblige mon âme à s'unir aux êtres qui me sont étrangers. Tout ce qui tombe sous mon regard prend un aspect mystérieux. Je ne me lasserais pas de regarder un paveur défoncer l'asphalte de son marteau-piqueur; l'impression que me procure ce seul spéctacle est si violente que mon épaule ressent chacune des secousses qui éblanlent la sienne».

Il ne cherche rien, prêt qu'il est à trouver l'objet de cette anectote qu'il nous livre.

« Ainsi donc, le nez au vent, aux aguets, aspirant à ce jeu, j'étais assis en ce jour béni d'avril dans mon léger fauteuil au bord du fleuve humain, attendant je ne sais quoi. J'attendais pourtant avec ce petit frissson de froid du pêcheur guettant certaine secousse; un instinct me disait que forcément j'allais rencontrer quelque chose, quelqu'un, tant j'étais avide de changement, d'ivresse, pour donner un petit jouet à mon désir curieux ».

Ce qui est à trouver, c'est un jouet à donner au désir. Cet objet, je l'épingle ici comme ce que Lacan nome objet a. L'objet qui, dans le fantasme est en rapport avec le sujet pour soutenir le désir. Ici, cet objet sera une marionnette de son regard.

« C'est alors, alors seulement que je le découvris. Ce personnage singulier s'imposa d'abord à mon attention par le simple fait qu'il venait constamment dans mon champ visuel. Ces mille, ces dix mille autres passants que j'avais vus défiler pendant cette demi heure disparaissaient tous comme tirés par d'invisibles fils: ils me montraient rapidement une silhouette, un profil, une ombre, et déjà le courant les avait emportés à tout jamais. Cet homme, au contraire, ne cessait de revenir et toujours au même endroit; c'est pourquoi je le remarquai. De même que la vague, avec une obstination que l'on ne saisit pas, dépose parfois sur la grêve une algue boueuse et vient aussitôt la happer d'un coup de sa langue humide, pour la ramener ensuite et la reprendre encore, de même un remous me renvoyait sans cesse, à un moment déterminé et toujours à la même place, ce personnage au regard baissé et étrangement fuyant. »

S'en suit le défilé des hypothèses quant à l'identité de ce personnage objet de fascination, « tu n'es pas un mendiant (...) Tu n'es pas un ouvrier non plus (...) Et tu n'attends certes pas une femme (...) peut-être es-tu un de ces guides clandestins qui vous attire dans un coin, font sortir de leurs manches des photographies obscènes et, contre un backchich, promettent au provincial toutes les voluptés de Sodome et de Gomorrhe?

Serait-ce un représentant de la loi, un policier, le narrateur en est, pour un temps, convaincu.

« Mais soudain une étincelle parcourut tous mes nerfs et je tressaillis, tant une certitude me tomba dessus brutalement; d'un seul coup je le sus, et cette fois avec une conviction absolue, irréfutable et définitive. Non (comment avais-je donc été assez sot pour me laisser berner ainsi?) ce n'était pas un détective! C'était si je puis dire, tout le contraire d'un policier: c'était un pickpocket (...) ».

Une bascule dans le contraire, comme un ruse des formations de l'inconscient, un déplacement qui s'opère. Et si... tentons un pas, et si le policier et le pickpocket étaient les déguisements d'une seule et même personne. De qui s'agit-il ? Nous l'annonçons, un père. Quoi de plus banale que l'analyse découvre un père sous les traits d'un policier, mais un pickpocket (?)... Poursuivons la lecture.

«. Ce moment rare et mystérieux allait sans doute m'être révélé; j'allais voir un pickpocket à son moment le plus caractéristique, celui du vol, à l'instant le plus vrai de sa vie, pendant une brève seconde, aussi difficile à saisir que celle de la procréation ou de la naissance. »

Gardons cela précieusement comme un fil de lecture. Celle-ci s'en trouve comme modifiée, ce que nous pouvons alors découvrire apparaissant comme un fantasme homosexuel édifié sur l'esquisse d'une scène primitive.

« (...) la main prompte et légère du voleur à la tire doit frôler un corps aux sens en éveil; et les hommes sont particulièrement chatouilleux à l'endroit de leur portefeuille. »

Fantasme homosexuel qui n'est pas sans être lié à la question de l'enfantement.

« L'escamotage d'une montre ou d'un porte-monaie au milieu du boulevard n'exige pas moins d'attention que le lancement d'un ballon stratosphétique ».

« En ce jour d'avril je l'ai vu, je l'ai vécu avec lui. Je n'exagère pas en disant « vécu avec lui » (...)un spéctacle passionnant provoque irrisistiblement en nous une émotion, et l'émotion crée des liens: c'est ainsi que je commençai peu à peu, inconsciemment et involontairement, à m'identifier avec ce voleur, à entrer dans sa peau en quelque sorte, à me servir de ses mains ».

L'observation minutieuse du pickpocket commence alors, son jeu, le choix de ses victimes.

La première sera, en toute logique, comme pour les besoin de la scène primitive, une femme, une mère.

« Il y avait à coté de lui [le pickpocket] une femme de corpulence anormale (...) Elle était magnifique à voir cette femme, cette mère, vraie fille de Gaia, la terre originelle, fruit sain et plein de sève du peuple français »

« Je sentis soudain une révolte gronder en moi. Jusqu'à présent, j'avais observé ce pickpocket en sportsman, j'avais agi avec son corps, pensé avec sa tête, partagé ses sentiments; j'avais espéré, souhaité même qu'il réussît, ne fût-ce qu'une fois en récompense d'un tel déploiement d'énergie et de courage en face d'un si grand danger. Mais maintenant que je voyais non seulement la tentative de vol, mais encore, en chaire et en os, la personne qu'on allait voler, cette femme d'une naïveté touchante, d'une confiance heureuse (...) Va-t'en mon bonhomme, aurais-je aimé lui crier, cherche quelqu'un d'autre que cette pauvre femme! Déjà j'avais fait de violents efforts pour rejoindre la femme et protéger le sac en péril. »

« Aussitôt, je ne sais pourquoi, j'eus l'intuition qu'il venait de faire son coup. Il s'agissait maintenant de ne plus le quitter des yeux ! Brutalement (un monsieur derrière moi à qui j'avais écrasé le pied lâcha un juron)(...). »

Le pickpocket fait donc son coup, puis notre observateur écrase le pied d'un homme qui lui lâche un juron.

Nous avons là, comme un condensé du complexe oedipien: Dans un premier temps, l'observateur est le pickpocket, il se met à sa place (nous lisons la place du père), dans un deuxième temps il se place entre le pickpocket et cette femme, il veut la protéger, la sauver du vol . Dans un troisième temps il se passe quelque chose entre lui et un autre homme à qui il écrase le pied.

Je me suis intérrogé sur le sens à donner à cet écrasement de pied. L'expression « Se faire marcher sur les pieds » parle d'une position de faiblesse. Ceci n'est pas sans évoquer les rapports pères/ fils teintés de sado-masochisme repérés par Freud, repris par Lacan.

Mais ce n'est pas la seul conséquence de cet acte: « pour la première fois j'eus même l'impression qu'il prêtait attention à la beauté des femmes et des jeunes filles, ou à leur humeur peu farouche ».

Soulignons le, par cet acte, son coup, pour l'observateur, cet homme est devenu désirant.

Mais cela ne lui suffit pas, le narrateur veut en savoir plus, il ne veut pas lacher son objet.

Le voleur est maintenant suivi à bonne distance dans les rues de Paris.

« Il me parut naturel de le suivre, car j'étais décidé à tout savoir de cet homme qui venait de me faire vivre près de deux heures de fièvre et d'impatience angoissée. »

Après une halte dans des toilettes publiques (ce qui n'est pas sans évocation perverse), puis dans une salle de restaurant où le narateur épie son voleur derrière un journal, nous retrouverons nos protagonistes pour la scène finale dans un lieu singulier, lieu d'échange par excellence, l'Hôtel Drouot, la célèbre salle des ventes de Paris.

La métaphore corporelle qu'en donne Zweig est saisissante, troublante,

« Ce qui d'ordinaire forme entre les quatre murs d'un logement un tout organique se retrouve là, dispersé et réduit en d'innombrables pièces détachées, comme le corps dépecé d'un énorme animal dans une boucherie. Les objets les plus étranges et les plus disparates, les plus sacrés et les plus usuels sont liés ici par la plus vulgaire des promiscuités; tout ce qui est exposé là va devenir de l'argent. »

Des morceaux d'image du corps contre de l'argent.

C'est dans ce lieu d'échange que notre voleur va opérer. L'observateur le suit, le perd, le retrouve encore aimanté qu'il est par celui qui cause son désir. La voix y est convoquée.

« « Pardon Monsieur! » Je tressaillis. Cette voix! Ô bienfaisant miracle! C'était lui, lui que je cherchais depuis si longtemps, lui qui me manquait tant! Quel hasard providentiel! La vague déferlente l'avait justement amené dans mon voisinage. Dieu merci, il était tout prés de moi! Je pouvais enfin veiller sur lui avec attention et enfin le protéger ».

Les choses vont maintenant prendre une tournure angoissante, si prés d'un passage à l'acte, de la réalisation d'un fantasme.

« Mais contre qui se préparait cette attaque? Je risquait un regard vers son voisin de droite: c'était un monsieur très maigre, à la veste soigneusement boutonnée; devant mon ami s'étalait le dos puissant d'un second personnage, forteresse imprenable; je ne voyais donc pas quelle chance de succès pourrait lui offrir un de ces deux individus. Mais tandis qu'on me frôlait légèrement le genou, une idée qui me fit frissonner me traversa l'eprit; au bout du compte, si ces préparatifs m'étaient destinés? Imbécile! Vas-tu donc t'attaquer au seul homme de cette salle qui te connaisse? Et dois-je maintenant, dans une ultime et déconcertante leçon, servir moi-même de champ d'expérience à ton industrie? »

« Tout mon corps était hypnotisé par l'émotion et par l'appréhension .(...) Je sentais (car la moindre partie du corps devient sensible dés qu'on y pense, nerf, dent ou orteil) contre ma poitrine sa tiède et rassurante présence. Pour le moment, il était donc à sa place et sur des positions préparées à l'avance, je pouvais attendre l'assaut sans crainte. Mais, chose curieuse, il m'était absolument impossible de savoir si je le désirais ou non, cet assaut. Mes sentiments à cet égard étaient des plus confus et pour ainsi dire contradictoires. D'une part, je souhaitais, dans l'intérêt même de ce sot personnage, qu'il s'éloignât de moi; d'autre part, j'attendais son chef-d'oeuvre, son coup décisif, avec la contraction terrible du patient qui voit la roulette du dentiste s'approcher de sa dent malade .»

« Ce ne fut pas le frôlement d'une main, mais quelque chose comme le glissement rapide d'un serpent, comme le passage d'un souffle(...) »

« Et il advint tout à coup quelque chose que je n'avais pas prévu. Ma main s'était soudain levée et avait happée sous ma veste la main étrangère. Ce plan de défense brutale ne m'était pas venu à l'esprit. (...) Et voilà qu'à présent – horreur!- à mon propre étonnement, à ma propre frayeur, j'enserrais le poignet d'une main étrangère, une main froide et tremblante. Non, je n'avais pas voulu cela!.(...) La peur me glaçait à l'idée que je retenais de force un morceau de la chair vivante d'un autre homme. »

L'horreur, c'est la poximité avec l'acte homosexuel... Ce qui arrive d'imprévu, c'est que ce qui était redouté/désiré est finalement refusé, refusé devant la menace, celle de se faire retirer l'objet convoité, en l'occurence le porte feuille, c'est la menace d'être chatré par le père que nous lisons ici. C'est évité de justesse.

Mais en s'approchant si prés de ce fantasme on en est pas moins déconcerté, éprouvé, comme au réveil d'un rêve d'angoisse.

« Je sentais encore la chaleur de son corps serré contre le mien. Et lorsque, délivrés de leur crispation, mes genoux raidis commencèrent à trembler, il me sembla que ce léger frisson gagnait les siens. (...) Je trouvai enfin le courage de touner la tête de son coté. Au même instant, il regarda vers moi. Je plongeai mon regard dans le sien. « Grâce! Grâce! Ne me dénoncez pas! » semblaient implorer ses petits yeux humides(...) »

« J'eus honte à l'idée qu'un être humain m'implorait comme un esclave ».

« Je sentis qu'il voulait me quitter pour toujours ».

« Mais tandis que la chaleur qu'il m'avait communiquée m'abandonnait, un remords assaillit ma conscience: je n'avais pas le droit de le laisser partir ainsi: j'avais le devoir de dédommager cet inconnu de la terreur que je lui avait causée; je lui devais un salaire pour m'avoir appris, à son insu, un métier que j'ignorais; j'étais son débiteur ».

Contre toute attente, le narrateur se retrouve débiteur.

Pour un objet qu'il ne s'est pas vu prendre, il ne s'est pas fait accoucher d'un porte feuille.(3)

Pour une faute qu'il n'a pas commis, le commerce évité de justesse avec cet homme.

Pour une découverte qui lui a été offerte.

 

De cette dette, Zweig s'en sera finalement aquité, pour un temps du moins, c'est, pour le meilleur, ce que lui aura couté le travail de cette nouvelle, l'accouchement du récit.

 

Cela aura été aussi peut-être l'occasion d'un retour sur une perte, un deuil.

 

« je ne vis plus qu'une petite tache jaune, son manteau, qui flottait en bas de l'escalier. Il disparut ; la leçon se terminait comme elle avait commencé: d'une manière inattendue. ».

 

 

David Berton, mai 2011

 

Notes.

(1) Zweig Stephan, Révélation inattendue d'un métier, in Romans et Nouvelles, Le livre de poche, trad. A. Hella, O. Bournac, M. Schenker et M D Montfyère, 1991,pp. 633-663.

(2) Fainsilber Liliane, La fonction du père et ses suppléances, sous la plume des poètes Rilke, Kafka, Mallarmé, Tournier, Flaubert, éd. De Boek, Bruxelles, 2011.

(3) Il m'est difficile de ne pas souligner que si le pickpocket/père vient en place d'objet a, le porte feuille lui vient en place d'objet du désir, phallus imaginaire, monaie d'échange. Dans cette dialectique pas simple entre objet a et phallus imaginaire, le récit est lumineux, l'objet a (père) apparaît bien comme cause du désir du sujet, désir de se voir chatré, être aimé comme une femme, désir d'accoucher du père (par le père) d'un bébé porte feuille.

 

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Commentaires
S
Des fois je me dis que les psychanalystes sont les plus fous de nous tous ^^. J'ai lu votre analyse... et à chaque étape j'y voyais des interprétation différentes possible - et à mon sens plus vraisemblable.<br /> <br /> <br /> <br /> Par exemple sur le passage : "Et voilà qu'à présent – horreur!- à mon propre étonnement, à ma propre frayeur, j'enserrais le poignet d'une main étrangère, une main froide et tremblante. Non, je n'avais pas voulu cela!.(...) La peur me glaçait à l'idée que je retenais de force un morceau de la chair vivante d'un autre homme."<br /> <br /> <br /> <br /> C'est un sentiment que je reconnais tout à fait et c'est d'ailleurs ainsi que je l'ai anticipé en lisant, avant même d'arriver au passage "explicatif" suivant. C'est une sensation horrible en effet que de sentir qu'on tient sous ses crocs une vie humaine tout entière. Qu'en refermant simplement sa gueule on pourrait la briser. Nous avons construit de l'empathie pour lui en le suivant dans sa vie... et on pourrait le détruire là, sur un simple "Au voleur !" ? C'est inhumain de faire cela et c'est cette idée-là qui provoque un sentiment d'horreur. L'idée que nous pourrions nous comporter comme un être sans pitié, nous fait horreur. Pour moi ça n'est pas lié à un refoulement homosexuel, un phallus symbolique ou l'image du père. C'est simplement une question de compassion. Nous sommes tous doués de compassion et l'existence de cette compassion nous fait éprouver "horreur" quand nous sentons que nous nous apprêtons à la fouler au pied et détruire la vie d'une personne. Et c'est d'ailleurs bien ce que l'auteur explique dans la passage suivant confirmant ainsi le premier sentiment qu'on éprouve à la lecture du premier passage. Si l'auteur et le lecteur éprouve le même sentiment et l'interprète de la même façon, c'est peut-être bien qu'il est réel et parle pour lui-même. COMPASSION, voilà pour moi la seule explication/interprétation valable.
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  • Ce blog, écrit par Liliane Fainsilber et David Berton, sera avant tout une invitation à la découverte de la psychanalyse. Le contenu de ce site est identifié auprès de la Bibliothèque nationale de France sous le numéro ISSN 2272-54
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